vendredi 24 avril 2015

En guise d'introduction, D'Argile et de Feu d'Océane Madeleine




L'idée de ce blog m'est venu un peu par hasard. Cela fait plus de 2 ans que je consacre un blog à la bande dessinée, dans lequel je digressais parfois, mais je ne pensais pas ouvrir un blog sur la littérature. Ma participation au jury du Prix Première 2015, le prix des auditeurs de la RTBF consacré aux premiers romans, a initié cette idée. Ce fut une expérience très enrichissante où je me suis surpris à faire preuve d'une éloquence que je ne me connaissais pas.

 J'ai donc décidé de me lancer. Sans prétention particulière, cela dit. Je reste fondamentalement un lecteur de métro, à la recherche du plaisir de la lecture. Je n'aime pas passer trop de temps à analyser tel ou tel aspect d'un livre. je suis plus intéressé par les sensations qu'un livre peut générer.
Logiquement, je me suis dit que la meilleure manière d'inaugurer ce blog serait de revenir sur le livre qui a remporté le Prix Première: d'Argile et de Feu d'Océane Madeleine.



Je suis un point qui marche

Dès les premiers mots, ce livre intrigue et emporte.
Céramiste et écrivain, Océane Madeleine, dont c’est le premier roman, y conte les destins croisés de deux Marie.
Marie d’aujourd’hui, femme meurtrie qui fuit, marquée par une tragédie qui a détruit son enfance.
Marie d’hier, Marie Prat, enfant bâtarde d’un potier de renom qui décida, en plein XIXème siècle, de braver les traditions pour marcher sur les traces de son père et devenir elle-même potière.

Marie d’aujourd’hui, au fil de son errance, échoue sur les terres de Marie Prat. Elle va y découvrir la vie de cette femme. Son oeuvre. Et au travers de son histoire, va se reconstruire.
Pour ce premier roman très bref mais dense, Océane Madeleine rend tangible son amour de la terre. La céramique, c’est travailler l’argile et, grâce au feu, faire naître quelque chose d’une matière qui semble inerte.
Le feu est autant purificateur que géniteur.
Le danger dans ce genre de roman est qu’il se perde dans une symbolique trop présente. Que les intentions étouffent le propos. D’une certaine manière, le déroulement de cette histoire est cousu de fil blanc. Sans déflorer la fin, il est clair que ce récit ne peut que raconteur la guérison de Marie. Ce qui fait la réussite de ce roman, c’est la manière dont l’auteur manie les mots, joue des images, transmet sa passion du mariage du feu et de l’argile.
L’écriture est pure et subtile, jouant habilement des signes sans se perdre dans un lyrisme agaçant.

Je suis un point qui marche

6 mots simples qui en disent pourtant long sur Marie.
Un très beau premier roman qui s’est impose très vite comme le lauréat du Prix Première.

2 commentaires:

  1. Je commence la lecture. A bientôt, merci pour ton message.

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  2. Lecture terminée, j'en sort bouleversée, émue. un premier roman magnifique, une perle.

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